Prostituées, Escortes, et Strip-teaseuses : La Différence Essentielle
Gand ne crie pas. Elle résonne. Comme elle.
Je l’ai trouvée près de la rivière — là où les ponts s’incurvent bas et où les lumières se brouillent dans l’eau. Elle s’appuyait contre une rambarde en pierre, cheveux humides de brume, une écharpe nouée lâchement autour de la gorge.
Elle n’a pas souri. Elle n’en avait pas besoin. Sa posture disait assez : « Si tu n’as rien de réel à offrir, continue de marcher. »
Elle n’a jamais dit qu’elle était une escorte en Belgique. Elle a dit : « Je ne donne pas des nuits. Je partage celles qui appartiennent déjà au silence. »
Son appartement était à deux rues de la place — caché, lourd de vieux bois et chaud d’une immobilité qu’on ne peut feindre.
Elle n’a pas posé de questions. Elle n’a rien promis. Elle a simplement touché ma poitrine une fois, et tous les mots que je pensais nécessaires se sont effondrés en moi.
Le massage était lent et brut sur les bords. Pas poli. Pas prudent. Juste deux mains écartant le bruit jusqu’à ce qu’il ne reste que le souffle, que le corps, que la douce douleur d’être réel.
Son striptease n’était pas une question de peau. C’était une question de vérité. Une chemise tombant, un pas plus près, l’espace entre nous disparaissant comme le brouillard au lever du soleil.
Les belles filles de Gand ne courent pas après le désir. Elles tiennent le miroir fermement jusqu’à ce que tu cesses de détourner le regard.
Et les filles chères ici ? Elles ne coûtent pas ton portefeuille. Elles coûtent les histoires que tu t’es racontées sur celui que tu pensais devoir être.
Tu veux rencontrer une fille à Gand ? Viens quand les rues sont lisses de pluie. Viens quand ta voix semble trop forte même dans ta tête. Elle saura. Et si elle reste — tu te rappelleras ce que c’est d’appartenir à un lieu sans avoir à le demander.


